Aurélie Lesquoy-Simonin Psychologue clinicienne
Psychothérapeute (ARS)
Praticienne et Superviseure EMDR, accréditée Europe,
à Toul près de Nancy.
Votre psychologue clinicienne et psychothérapeute à Toul
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Témoignages de patients
Témoignage avec accord du patient :
« Je me suis rendu compte que la recherche de sécurité et de reconnaissance qui s’est construite pendant l’enfance où j’en ai manquées, m’a fait accepter l’inacceptable à l’âge adulte. Enfant j’étais coincé, je n’avais pas le choix que de subir, j’étais dépendant de mes parents affectivement et matériellement. Si je perdais le lien je mourais. Aujourd’hui j’ai compris que je ne suis plus dans le même contexte, je ne suis plus cet enfant qui n’a pas le choix, je suis cet adulte avec toutes ses compétences d’adulte, qui ne dépend plus de ses parents, de son partenaire, de son patron. Je peux dire non, stop ou que je n’ai pas envie sans risque pour ma vie. La prise de conscience que je n’allais pas m’effondrer face à une potentielle séparation, que j’avais les capacités pour faire face à cette éventuelle situation m’a redonné confiance en moi et en la relation. Je me sens plus libre de faire mes choix, plus connecté à mes émotions et donc à mes envies, je sais ce qui me fait plaisir aujourd’hui et j’ai retrouvé mon identité. Elle était là au fond mais ensevelie par tous mes mécanismes de défense qui me protégeaient construits pendant l’enfance pour faire face aux situations adverses. Je me suis servi de l’intellectualisation, la rationalisation pour comprendre ce qui m’arrivait et tenter de garder un semblant de sensation de contrôle. Comme je ne pouvais pas être moi-même, au risque de souffrir, je n’ai eu pas d’autres choix également que de me soumettre à mon entourage. J’ai appris à ne plus écouter mes besoins, mes limites très tôt, à me couper de mes émotions qui n’ont jamais été prises en compte et qui m’ont longtemps envahi. Aujourd’hui je n’ai plus peur d’être moi-même.
Au niveau relationnel je m’isolais, ainsi je me protégeais et je protégeais les autres.
En pensant que c’était ma faute aussi, ainsi je gardais espoir qu’en changeant quelque chose chez moi j’aurais le pouvoir de changer quelque chose chez l’autre et faire évoluer la relation.
Je pensais aussi qu’en travaillant beaucoup, je serais libre après. Je l’ai appris très tôt, cela m’a permis de survivre en me disant qu’après ces années d’école et d’études, j’aurais un travail et je pourrais prendre mon indépendance. J’ai cru alors toute ma vie que c’était normal d’endurer, qu’il fallait alors se cramponner lorsque c’était difficile, que la liberté et le bonheur ça se méritait et au prix de nombreux efforts. Jamais je ne me suis dit que ça pouvait être simple, que je pouvais choisir les personnes faisant partie de mon entourage, celles avec qui je me sentais bien. Je m’obstinais avec des personnes qui ne me correspondaient pas en pensant que c’était normal de souffrir. Mais la liberté me faisait peur aussi ; partir, me désengager, vivre pour moi, suivre mes envies et me sentir léger, c’était l’inconnu et l’inconnu me faisait peur. En thérapie EMDR j’ai pu travailler cette peur de l’inconnu et du changement et j’ai pu lever ce blocage qui m’empêchait à un moment de poursuivre mon travail sur les situations difficiles traumatiques que j’ai vécues enfant pour m’en libérer.
Toutes les stratégies d’adaptation que j’ai utilisées, utiles et efficaces quand j’étais enfant, pour garder le lien aux parents dont je dépendais ou pour m’aider à supporter la situation sans perdre trop espoir, m’ont progressivement handicapé au quotidien, m’ont épuisé émotionnellement, dans ma vie privée comme dans ma vie professionnelle, au point de ne plus savoir qui j’étais et avec qui je pouvais me sentir en sécurité.
Je les accepte aujourd’hui, je les reconnais et je peux les remercier. Je peux même me pardonner de ne pas avoir été qui j’aurais voulu être.
Aujourd’hui je ne me sens plus seul car j’ai pris conscience que je n’étais pas seul et que j’étais aimable, apprécié par mon entourage et j’ai appris à leur demander de l’aide si j’en avais besoin.
J’étais en mode survie jusque là, en maintenant mes traumas le plus loin possible et en vivant avec mes mécanismes de défense. Je continuais à vivre dans l’insécurité au travail avec de nombreuses humiliations, comme dans mon couple et dans mes relations sociales teintées de méfiance. Je vivais dans l’hyper vigilance, l’angoisse, la peur qu’il arrive toujours quelque chose entretenue par ces situations du présent, et qui est née dans l’enfance.
Maintenant je suis passé au mode vie, dans une reconnexion avec moi-même, les autres et l’environnement, qui ne sont plus mes ennemis mais mes amis. J’ai changé de travail en me réorientant professionnellement mais pas de partenaire. Je peux désormais m’affirmer et être moi sans peur. J’ai réorienté l’énergie dépensée pour survivre vers la vie grâce à ma psychothérapie. Avec ma thérapeute, nous avons travaillé sur le passé mais aussi sur mes capacités à gérer de nombreuses situations dans le présent comme faire face aux remarques, en développant mes ressources et en apprenant des techniques pour réguler mes émotions, ce qui a renforcé ma confiance en moi, aux autres, en la vie et mon sentiment de sécurité interne. La cerise sur le gâteau est qu’en travaillant sur mes schémas de fonctionnement, je stoppe également la transmission de ces schémas à mes enfants. Ce travail m’a vraiment été bénéfique, je le recommande à tous. »
Poème suite à une psychothérapie avec accord du patient :
Je suis là.
Je voulais me cacher dans une forêt sombre,
Et là dans ses futaies, ne plus être du nombre,
Que l'on m'oublie partout, fuir trop de jugements,
Me protéger de tout, même du soleil levant.
Au loin tout un vacarme, stérile et insistant,
Un monde au bord des larmes, des chiens montrant les dents.
Des libertés au nues, vies dans l'indignité,
Des enfants dans les rues, Mozart abandonnés.
De l'eau, du chaud, du froid, un horizon Marine.
Puis j'ai levé la tête, senti le souffle du vent,
La nature qui s'entête, granit et goéland.
Et vu des femmes en grand, des hommes pas si petits,
Têtes hautes, serrant les rangs, sur Schubert et Bowie.
Au milieu de cette danse, j'ai fait un premier pas,
Puis bougé en cadence et agité mes bras.
Au milieu de la transe, j'ai reçu un éclat,
Et comme une évidence j'ai pensé : je suis là.
Toul, 15 janvier 2024